Nous savons que nous sommes dans une période de combat en temps de carême et en temps de sacrifices. C’est un temps de dépouillement. Et bien, c’est l’occasion où Dieu nous attend justement pour manifester notre amour envers lui. Le monde s’inscrit dans cet amour, dans ce sacrifice. On se dira que le monde, c’est une œuvre de justice pour les pauvres. Et quand on sort notre petite monnaie, en fait, on pense aux pauvres. Mais souvent, nous oublions une dimension dans le don, dans le monde, c’est la dimension spirituelle. Sans la dimension spirituelle, sans le lien avec le Seigneur, il ne peut y avoir véritablement de l’aumône.
La preuve par St Paul
J’ai aussi cette parole bien connue de Saint-Paul dans une lettre aux Corinthiens : « Quand je distribuerai tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerai mon corps aux flammes, si je n’ai pas la charité, tout cela ne me sert à rien ». Alors l’aumône, dans quel sens peut-elle s’inscrire dans le cœur de Dieu ? Comment peut-on toucher le cœur de Dieu par nos aumônes, puisque sans charité, on ne peut pas toucher le cœur de Dieu ? La Parole de Dieu nous dit : « Si on distribuait notre argent, nos biens pour les pauvres, sans la charité, cela ne nous sert à rien ». Alors, je vais vous exhorter à vivre la charité, le chemin de l’amour de Dieu. Avoir cette relation profonde avec Dieu, sans lequel nos actes ne portent pas de fruits.
Donner en union avec Dieu
On n’oublie pas cette Parole du Seigneur « Si vous demeurez en Moi et que je demeure en vous, vous porterez beaucoup de fruits ». Nos actes et nos paroles sont inscrits sont inscrites dans l’accomplissement de la Parole du Seigneur dans cette union avec Lui. Il est soumis à notre réflexion désormais de penser aux pauvres, à des gens, à déjà penser aux signes. Le monde, si c’est déjà pour la gloire du Seigneur, déjà auparavant, avant d’être pour les pauvres. Qu’est-ce que nous pouvons offrir au Seigneur qui le touche avant de toucher aux pauvres, pour ne pas que ce soit un acte humain ? Eh bien, si la charité et la prière, l’aumône et la prière liée sont liées, le don de son argent pour le pauvre, Dieu va le comptabiliser dès l’instant que nous sommes unis à Lui.
Donner avec générosité, pas seulement le surplus
Et on n’oublie pas cette promesse du Seigneur dans le monde. Le Seigneur promet sa bénédiction pour ceux qui donnent avec générosité. Il nous arrive souvent justement de ne pas voir les fruits de notre aumône parce qu’on donne de notre superflu. On donne parce qu’on a beaucoup de pièces. On donne parce qu’on va se débarrasser de nos pièces. Mais ça ne touche pas le cœur. L’aumône, c’est un acte de dépouillement. Il faut que quelque chose en nous puisse nous dépouiller. Et c’est quand on donne, on sent qu’on a vraiment donné. David disait dans la Parole de Dieu, qu’il ne donnera rien à l’Éternel qui ne lui coûte. Chaque fois qu’on n’a pas donné aux pauvres et que cela ne nous a pas coûté, on n’a pas encore vraiment agi dans la charité. Tout ce qu’on donne et qu’on peut donner, parce qu’on peut le faire, ne touche pas encore le Seigneur. Il y a toujours une dimension de sacrifice quelque part, et le Seigneur réclame le sacrifice pour entrer dans Son Royaume.
Tobie et les bienfaits de l’aumône
Je vous rappelle ce que Tobie disait à son fils quand ce dernier a quitté son foyer. Sur les bienfaits de l’aumône. Nous sommes dans Tobie, chapitre quatre, verset sept à douze.
« Fais l’aumône de ton bien et ne détourne point ton visage d’aucun pauvre. Car il arrivera ainsi que le visage de Dieu ne se détourne point de toi de la manière que tu le pourras. Sois miséricordieux, si tu as beaucoup de biens, donnes largement. Si tu en as peu aies soin de partager ce peu de bon cœur. Tu seras ainsi un grand trésor pour le jour du Seigneur. Car le monde délivre de tout péché de la mort et ne laissera point l’âme descendre dans les ténèbres. Le monde sera pour tous ceux qui leur ont fait un grand sujet de confiance devant Dieu le souverain. »
Par cette parole, frères et sœurs, nous voyons donc que le monde a une grande importance devant Dieu. Je vous exhorte donc à être unis au Seigneur en donnant aux pauvres, en pensant à Sa gloire. Et de là, nous porterons beaucoup de fruits. Amen.
Enseignement d’Edouard Sarr